Le Blog de Willy

Resident Evil

resident-evil banniere

  • Genre : Action-Aventure
  • Thème : Horreur
  • Éditeur : Capcom
  • Développeur : Capcom
  • Univers, suites : Resident Evil

Introduction

Resident Evil (au Japon Biohazard,) est un jeu vidéo d’action-aventure de type survival horror, développé et édité par Capcom en 1996 sur PlayStation. Conçu et dirigé par Shinji Mikami, Resident Evil constitue un monument du jeu vidéo d’horreur, marquant le départ de la série Resident Evil.

Le jeu a été édité en 1997 sur Saturn et Windows. La même année est sortie une version Director’s Cut sur PlayStation, qui proposait de nouveaux angles de caméra et des scènes modifiées. En 2002, le jeu a subi une refonte graphique complète avec la version appelée parfois Rebirth sur GameCube.

En 2006, une nouvelle version du jeu fut éditée sur Nintendo DS, Resident Evil: Deadly Silence, exploitant l’écran tactile de la console. Le jeu est sorti sur Wii sous le nom de Resident Evil: Archives en juin 2009.

Le jeu a été réédité sur PlayStation Portable et PlayStation 3 en 2006 et 2007 via le service de téléchargement du PlayStation Network.

L’histoire

D’étranges événements se sont produits dans les montagnes entourant la petite ville de Raccoon City. De nombreuses personnes ont en effet été portées disparues, et le corps déchiqueté d’une jeune randonneuse a été retrouvé au bord d’une rivière.

Les forces de police pensent alors avoir affaire à une meute de chiens sauvages ou à de plus gros prédateurs, comme des ours ou des pumas. Mais les meurtres continuent et on pense de plus en plus à une sorte de secte, qui se serait certainement installée dans l’immense forêt entourant Racoon City.

La ville décide de réagir et la police envoie alors les membres de l’équipe bravo des STARS (Special Tactics and Rescue Squad), une unité d’élite spécialisée dans les interventions périlleuses et musclées, pour lever le mystère sur ces « meurtres ».

Mais l’équipe Bravo a disparu au-dessus de la forêt et toutes les communications ont été soudainement coupées.

Albert Wesker, alors capitaine des STARS de Racoon City, décide d’intervenir lui-même et de partir avec l’équipe Alpha, afin de retrouver la trace de l’équipe Bravo et de mener l’enquête.

À peine arrivés sur les lieux du crash de l’hélicoptère de l’équipe Bravo, les problèmes surviennent: Joseph Frost est dévoré vivant par des chiens zombies (les Cerberus), le pilote de leur hélicoptère s’enfuit avec l’appareil par crainte de se faire attaquer et le reste de l’équipe se sauve pour éviter de finir en charpie.

Ils courent se réfugier dans un mystérieux manoir situé non loin de là…C’est là que vous prenez le contrôle soit de Jill Valentine, soit de Chris Redfield.

Au cours de leurs instigations, Chris et Jill s’aperçoivent qu’il n’y a pas que des humains qui ont étés transformés, puisque de véritables monstres traînent dans les couloirs.

Accompagnés de Rebecca Chambers (seule survivante de l’équipe Bravo) et de Barry Burton, ils découvrent peu à peu que le Manoir n’est en fait qu’une zone de test et que leur propre chef d’équipe, Albert Wesker, est un des chercheurs d’Umbrella… un traître.

Et sur le chemin de la sortie, l’arme ultime d’Umbrella se réveille, et pas de bonne humeur en plus : le Tyran…Umbrella est une multinationale pharmaceutique dont le manoir servait de laboratoire expérimental .Les scientifiques y travaillaient pour créer un procédé qui permettrait de créer des armes biologiques plus résistantes aux balles, plus intelligentes et plus endurantes.

En clair, Umbrella veut transformer un organisme vivant en arme de combat. Les recherches se poursuivirent pendant plusieurs années, jusqu’au jour où survient un accident : le docteur James Marcus, fondateur de Umbrella Corporation, trahi par ses collaborateurs, se venge de la firme.

Tous les habitants du manoir sont infectés et subissent peu à peu les conséquences de cette exposition au produit inachevé, en devenant des êtres dépourvus de pensées ou de logique et agissant selon leur seul et unique instinct primaire : le besoin de manger. Ils deviennent tous des zombies.

Gameplay

La première fois que j’y ai joué, c’était un ami qui me l’avait prété. La nuit était tombée , j’ai inséré la galette dans ma ps1 et j’ai allumé.En effet, grande a été ma surprise en me retrouvant devant l’intro du jeu. Une splendide cinématique avec de vrais acteurs nous plongeait au coeur de l’ambiance avec des scènes toutes plus gores les unes que les autres.

Des cinématiques flirtant bon avec la série B mais suffisamment bien foutues pour nous emmener tout droit devant le manoir. Et dans le noir, emprisonné par un scénario énorme et une réalisation encore jamais vue, j’ai flippé comme un malade. Je garde un très bon souvenir de cette époque et je crois que si j’aime tant les Resident Evil par dessus tous les autres survival horror, c’est aussi pour les coups de sang qu’il m’a donné.

Resident Evil peut être considéré comme un jeu d’aventure, l’intitulé survival horror étant un mélange d’aventure, d’exploration et bien sûr, d’action.

On contrôle notre personnage par le biais d’une jouabilité 3D. En somme on pivote sur soi avec gauche et droite, on avance en pressant haut et on recule en pressant bas. Cette jouabilité est très raide, peu confortable certains pourront dire, mais elle apporte aussi une grande précision dans les mouvements et lorsqu’on s’y fait, elle ne pose plus aucun problème.

L’aventure est très scripté et plus ou moins linéaire. La première partie de Resident Evil reste tout de même assez ouverte puisqu’on peut commencer par fouiller l’est ou l’ouest de la maison, réaliser tant que c’est possible, la fouille des lieux dans l’ordre qu’on veut. Ensuite ça deviendra de plus en plus dirigiste puisqu’une fois toutes les possibilités épuisées, il ne reste plus qu’un seul chemin possible.

Très axé sur l’exploration, on doit trouver divers objets ou clés, afin de déverrouiller le passage A force de fouiller le moindre recoin de chaque pièce, il nous vient une espèce de maladie et on finit pas fouiner même des endroits improbables à la recherche du moindre item. Car Capcom nous sème un énorme jeu de piste, qui nous impose bien souvent de faire de nombreux allers-retours dans tous les lieux du jeu.

Trouver des clés pour certaines portes, ramasser des objets pas banals pour débloquer le chemin, résoudre de petites énigmes…Nos héros peuvent aussi pousser certains objets comme des escabeaux ou des caisses en bois, là aussi pour mieux se frayer un chemin ou accéder à un objet trop haut. Les énigmes sont bien souvent simples mais il fallait y penser.

Bien sûr nos 2 protagonistes possèdent un inventaire (non extensible) où ils peuvent stocker chaque élément trouvé. Cet inventaire, on y revient souvent (un peu trop même) car on peut avoir une description de l’objet, le regarder sous tous ses angles et même parfois le jumeler à un autre, comme des munitions pour le flingue ou 2 plantes. A noter tout de même qu’on est pas obligé de s’équiper d’une clé pour l’utiliser, ça se fait automatiquement, sans quoi ce serait un peu lourd à la longue.

Les plantes forment un astucieux système de guérison. Les plantes vertes vous redonnent de la santé (santé représentée par un ECG), les bleues vous soignent contre l’empoisonnement et les rouges triplent l’efficacité des vertes. On peut bien entendu mixer les herbes entre elles et le cocktail le plus efficace est celui qui couple rouge, vert et bleu.

Ainsi on restaure complètement sa vie et on se soigne du poison. Les développeurs ont fait fort question originalités. Le jeu utilise bien sûr la Memory Card pour que vous puissiez sauvegarder votre avancement. Pour cela il faut trouver une machine à écrire et avoir sur soi du ruban encreur.

Ainsi le nombre de saves (1 bloc pour chacune) est limité et évite ainsi qu’on sauvegarde à la moindre action, histoire de ne prendre aucun risque. Généralement, les machines à écrire (l’un des symboles de la série) sont accompagnées d’un coffre. Loin d’être possiblement réalisable, ce « coffre magique » vous permet de mettre de côté n’importe quel objet de votre inventaire et de retrouver son contenu exact, dans n’importe quel coffre de tout le terrain de jeu.

D’accord c’est pas très réaliste mais avouons-le, c’est bien pratique car l’inventaire est vraiment très réduit. Bien sûr Capcom aurait pu être vicieux en imposant que chaque coffre garde seulement ce qu’on y met mais entre nous, ça rend bien service et ça nous évite aussi de faire d’innombrables allers-retours pour récupérer d’un niveau à l’autre, tout ce qu’on y a entreposé.

On finit la plaidoirie par l’action, Jill comme Chris sont évidemment armés, lourdement armés même par moment, histoire de résister au mieux à cette horde de monstres. On commence par ce bon vieux 9mm, puis on aura le fusil à pompe, le lance-grenades et le fameux 357 Magnum, qui reste l’arme la plus puissante du jeu (sans doute un clin d’oeil à City Hunter).

Comme nos protagonistes évoluent dans un univers en 3D et que leurs déplacements sont un peu lents (surtout pour tourner sur eux-mêmes) Capcom a décidé qu’une visée automatique serait la bienvenue. Exact, en pressant R1 notre perso se met en joue et il ne reste plus qu’à exploser le vilain qui en veut à votre chair.

Sans ça, ce serait un peu galère par moment, notamment avec certains ennemis très vivaces comme les Hunters. A ce propos, le jeu est très violent puisqu’il ne sera pas rare d’exploser la tête d’un pauvre zombie, de lui arracher un bras ou de perdre 3 litres de sang chaque fois qu’on nous chope à la jugulaire.Plus en détails, en 96 tout le monde a trouvé le jeu relativement gore.

En mourant les zombies font une marre de sang, certains membres s’arrachent sous l’effet des balles, quand c’est pas la tête qui explose. C’est sûr qu’on trouvait déjà pire à l’époque mais rappelons que le jeu de Capcom fut un véritable succès commercial, à la différence des autres, et que par conséquent, il a contribué à faire entrer une violence explicite dans nos jeux de salon.

Les décors sont d’une finesse éblouissante. Le grain d’image est absolument fabuleux pour une PlayStation (tout comme les vidéos qui sont très bien compressées) et à part 2~3 dégradés qui en manquent un peu, les couleurs sont bien choisies et nombreuses.

Glauque à souhait, ce manoir de l’angoisse nous distille une ambiance comme on en avait encore jamais vu, notamment de part son architecture gothique, vétuste et froide.

Mais comme vous devez sans doute le savoir, il n’y a pas que le manoir, il y a aussi le poste de garde, bien sinistre aussi, la caverne des hunters (aussi connue sous le nom de mines) où on sentirait presque l’humidité ambiante et le danger à chaque recoin .

Ou encore le fameux labo de recherche où les zombies sont totalement putréfiés, apothéose finale d’une aventure qu’on ne croit jamais finir.

Car j’ai oublié de vous en parler, lorsqu’on connaît bien le jeu on le finit en 7 à 9 heures (avec quelques gamer over au passage). Mais si on ne connaît rien du jeu, qu’on avance à tâtons, la peur au ventre, qu’on cogite pour résoudre les énigmes, qu’on fouille le moindre recoin de ces lieux malfamés, alors on y passe bien plus de temps.

A noter aussi que si je parle de niveau, il n’y en a pas vraiment, Resident Evil se déroulant d’une traite, comme un fil d’horreur où on contrôle le personnage principal.

Puisqu’on en parle, les personnages, tout en 3D je le rappelle, ont une animation très réaliste (faut se remettre dans le contexte de sa sortie).

Après tant d’années, on trouve encore ce premier épisode très beau, preuve qu’à l’époque il nous a exploser les yeux .Certes un peu raides, les mouvements sont fluides, détaillés et les modélisations sont de très bonne facture. Bien sûr il n’y a aucune expression faciale (faut se souvenir qu’on est sur PSX) mais lors des cut-scènes les protagonistes sont suffisamment éloignées pour qu’on n’y prête pas attention.

Et histoire de bien nous foutre les boules, les angles de vue sont certes statiques mais très dynamiques dans leur prise de vue. Tantôt l’angle favorisera un plan resserré sur un détail, tantôt on ne verra rien de la ligne d’horizon histoire de ne pas savoir ce qui nous attend 3 pas plus loin.

Encore une fois, tout joue en faveur de l’ambiance et c’est superbement géré car les développeurs ont parfaitement marié le décor aux sprites, en imbriquant une excellente gestion de l’éclairage et des lignes de perspective. Du grand Art…

Verdict

RE reste aux yeux de beaucoup de fans LE survival horror qui aura implanté un genre nouveau dans l’univers vidéo-ludique de cette génération 32bits.

Avec une réalisation comme on en avait jamais vu, le tout porté par un scénario novateur et prenant, la peur mitonnée d’action a trouvée son jeu et moi, malgré les années, je suis toujours impressionné par son ambiance oppressante.

Ce manoir avec ces airs vétustes, perdu dans cet environnement délabré et parsemé de monstres en tout genre, a de quoi vous glacer le sang et vous laisser des souvenirs ludiques impérissables.

Resident Evil c’est une histoire à vivre, le nez sur la télé, le son à fond en jouant seul à 2h du matin, toutes lumières éteintes.

Il est ma référence ultime en matière de survival horror.

Souvent imité jamais égalé.