INTRODUCTION
Shin Megami Tensei: Nocturne est un jeu vidéo de rôle développé par Atlus sur PlayStation 2 en 2003. Il a été réédité en 2004 sous le titre Shin Megami Tensei : Nocturne Maniax avec divers bonus. Il s’agit du troisième opus de la branche « principale » des Shin Megami Tensei, qui appartient elle-même à la série des Megami Tensei.
La version Maniax a été publiée en Europe sous le titre Shin Megami Tensei : Lucifer’s Call en 2005 par le studio Ghostlight. Il s’agit du premier jeu de la licence Shin Megami Tensei publié sur ce continent, et il est le seul à avoir été traduit en français.
L’HISTOIRE
L’histoire commence alors qu’un jeune lycéen de Tokyo rend visite, en compagnie de deux de ses amis, à son professeur, à l’hôpital de Shinjuku.
L’hôpital est étrangement désert. Pas âme qui vive, pas même une infirmière ou un hôte d’accueil.
Perturbé, le lycéen se rend au sous-sol de l’hôpital et apprend par son professeur la vérité : le monde est trop vicié pour survivre, il lui faut renaître en commençant par la destruction complète de ses habitants.
Arrivé sur le toit de l’hôpital, le lycéen assiste impuissant à la Conception, cette fameuse destruction de Tokyo.
La ville se coupe du monde et se retourne sur elle-même jusqu’à ressembler à une géode, avec en son centre une lune nommée Kagutsuchi… Suite à cette transformation le héros s’évanouit et se voit confier par un enfant étrange un insecte appelé Magatama qui le transforme en créature mi-humaine, mi-démoniaque.
À son réveil, il réalise que tous les êtres humains ont été tués et changés en âmes errantes.
Les dites âmes errantes sont d’ailleurs traquées par tous les démons, revenus des enfers pour prendre le contrôle du nouveau Tokyo…
Le but du jeu est de concrétiser la Conception en soumettant une Raison à Kagutsuchi et ainsi de rebâtir le monde.
PERSONNAGES

Le heros
Hikawa
Hijiri
Yuko
Chiaki
Isamu
L’enfant
Le vieillard
Dante
Le vieillard
SOLUCE EN VIDEOS
GAMEPLAY
Ce jeu est un RPG qui approfondit le gameplay original de Shin Megami Tensei, basé sur le recrutement et l’exploitation des démons ainsi que la totale liberté d’évolution des humains.
Les combats sont tout à fait aléatoires et peuvent éclater à tout moment sur la carte.
Il faut alors choisir entre une attaque physique de base, ou des capacités plus puissantes qui consomment des MP (points de mana) ou, chose plus rare, des HP (points de vie). Les monstres dont les points de vie atteignent zéro sont vaincus.
Le but des combats est soit de vaincre tous les ennemis, soit de recruter l’un d’entre eux.
Toutefois, le système innove par certains aspects, notamment par la gestion des tours d’attaque, dit système de « Press Turns ».
Utiliser une attaque qui exploite une faiblesse de l’ennemi, réussir un coup critique ou passer son tour, permet d’agir deux fois de suite, alors que manquer une attaque ou utiliser un élément face auquel l’ennemi est immunisé fait perdre un tour d’action.
Si l’ennemi absorbe ou renvoie l’élément, tous les tours d’actions sont perdus. Il devient possible, à condition de bien retenir ou déduire les points faibles des ennemis, ou d’avoir de la chance, d’attaquer jusqu’à huit fois de suite tout comme il est possible de n’agir que deux fois, pour deux échecs.
Le joueur dirige une équipe de quatre démons durant un affrontement : le héros, ainsi que trois autres démons recrutés au préalable et choisis parmi les huit démons de la réserve. Recruter un démon est la seule façon de ne pas monter au front seul.
Pour cela, il faut « Parler » à un démon durant un combat : celui-ci, s’il peut communiquer (beaucoup de démons en sont incapables) et s’il est intéressé, demandera objet, argent ou énergie. Il posera parfois une question à deux réponses possibles. Il est possible d’accepter ou de refuser de fournir des biens au démon, et les questions n’ont qu’une bonne réponse.
Des négociations bien menées permettront de compter le démon parmi ses alliés, mais un échec coûtera tout ce que le démon aura récupéré et bien souvent tout un tour d’action.
Il faut retenir qu’accepter sans réfléchir toutes les exigences des démons n’est pas toujours la meilleure façon de procéder et peut passer pour un signe de faiblesse.
Jusqu’à huit démons peuvent être recrutés ainsi, mais cela revient vite cher et s’avère très difficile.
En outre, même une fois le démon recruté, il ne tiendra pas longtemps la distance. En effet, les démons engagés demandent un tiers d’expérience de plus que le héros pour gagner un niveau.
Ainsi, il est nécessaire de recourir fréquemment à la fusion : deux démons de niveau inférieur donneront naissance à un démon de plus haut niveau, ayant gardé deux compétences des démons sacrifiés.
La seule limite est que le démon créé ne peut pas être de plus haut niveau que le héros.Les statistiques du héros, ses forces et ses faiblesses, sont définies par le Magatama qu’il a ingéré.
Chaque Magatama offre différents bonus de statistiques et différents pouvoirs en atteignant certains niveaux.
Toutes ces subtilités et bien d’autres font de ce jeu un soft difficile à maîtriser et qui s’adresse plutôt à un public expérimenté du RPG.
Lucifer’s Call est un RPG assez singulier dans sa construction, vous déambulerez de donjons en donjons qui n’en ont pas forcément l’air.
En fait tout le monde du Vortex est un immense donjon. Donc vous n’avez pas réellement de moment de suspension à l’image de villages, de dialogues entre compagnons ou autres activités annexes complétement détachées de la trame principale.
Ceci étant, le Vortex est relativement vaste et gorgé de multiples lieux comme les vestiges de notre époque qui appartiennent désormais au passé, comme les gares de métros ou les fameux temples japonais.
Vous traverserez de même des édifices étranges à l’architecture et à l’ambiance particulière.
Bref, concernant la progression on est complétement dépaysé, ce qui n’est pas vraiment désagréable.Concernant le système d’évolution, celui-ci se base sur le principe des Magatamas, des sources d’énergies diverses possédant leurs propres propriétés. C’est celles-ci qui vous octroieront vos compétences.
A cela est rajouté un bon vieux système de niveau avec ajustements de points dans différentes compétences (force, magie, agilité…).
Pour ce qui est de la gestion des démons, vous les recruterez au fur et à mesure de la progression via les options de dialogue prévus à cet effet lors des combats.
Il faudra alors croiser les doigts ou donner un peu de vous (littéralement) ou de votre porte monnaie pour convaincre le dit démon de rejoindre vos rangs. Vous pouvez aussi laisser cette tâches à vos démons, ceux-ci pouvant même avoir eu une relation passée avec la créature que vous convoitez.
Par contre faites attention, n’essayez pas de séduire un démon masculin avec un autre du même sexe, vous ne feriez que vous prendre un mudo en pleine figure.
Une fois les démons en votre possession, vous aurez la possibilité de les fusionner à la cathédrale des ombres, ce qui vous permettra d’en découvrir de nouveaux.
C’est aussi la seule façon d’obtenir les plus puissants d’entre eux. Bref on a affaire à un système assez proche des Persona.
Sauf hormis subtilités, vous êtes en temps normal limité à une fusion de deux démons.
Cependant vous pouvez sacrifier un troisième démon suivant la phase lunaire du Kagutsuchi (pleine, nouvelle etc…) et ainsi créer un démon différent aux propriétés renforcées.
Le système de combat quant à lui est simple, dynamique, efficace.
Vous avez la possibilité d’invoquer jusqu’à trois démons en plus de votre protagoniste. Vous pouvez les échanger comme bon vous semble par d’autres démons présents dans votre équipe.
Ici, chaque personnage à son tour d’action représenté par une icône Press Turn et chaque équipe, vous ou vos opposants, agit à tour de rôle.
Subtilité ici encore, si vous ratez une attaque ou tombez sur un démon immunisé au type d’attaque que vous lui avez lancé, vous perdrez des Press Turns et par conséquent des tours d’actions.
Inversement, si vous réussissez un coup critique ou trouvez la faiblesse des ennemis, il vous sera octroyer des tours supplémentaires (de quoi faire de gros dégâts mouahaha).
Les combats se révèlent alors tactiques et requiert une bonne gestion de vos démons.
Le jeu possède six fins différentes.
Ce sont les alliances que le héros fonde avec les Raisons en présence qui déterminent celle que le joueur aura.
Les fins disponibles sont Shijima, Yosuga, Musubi, Rebirth, Demon et True Demon.
La fin True Demon est absente de la version originale de Nocturne et n’est disponible qu’à partir de la version Maniax.
Elle est présente dans Lucifer’s Call. Il faut atteindre le fond du Labyrinthe d’Amala avant d’entrer dans le donjon final pour en bénéficier.
Par défaut, on considère que c’est la fin Neutre qui sert de base aux prochains opus de SMT.
Toutefois, la fin qui sert de base à Strange Journeyest probablement la fin Rebirth.Lucifer’s Call est vraiment un RPG hors normes et fascinant.
Une expérience réellement singulière proposant une recherche artistique tout bonnement magnifique, le design général est sublime, les musiques géniales.
De même le ton du jeu est très particulier, sa narration, son histoire.
Tout est très sombre et le jeu propose de réelles réflexions sur la morale, la foi (ou le nihilisme total mouahaha) tout en faisant maintes références bibliques.
Le scénario du jeu, assez abscons vu de loin, suggère énormément de choses.
De plus sa narration assez ambiguë et très implicite font de ce jeu un modèle de richesse et de complexité.