Le Blog de Willy

Halloween

 \r\n Halloween, la nuit des masques \r\n \r\n \r\n \r\n Halloween \r\n \r\n PAYS :États-Unis \r\n ANNÉE DE PRODUCTION :1978 \r\n DATE DE SORTIE :14 mars 1979 \r\n GENRE :Slasher, Horreur, Épouvante \r\n DURÉE :101 MIN \r\n REALISATEUR : John Carpenter \r\n ACTEURS :Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence, Nancy Kyes, P.J. Soles, Charles Cyphers \r\n BUDGET : 300 000 dollars \r\n Format de tournage : 35 mm \r\n Ratio d’image : 2.35 \r\n Couleur \r\n \r\n \r\nLa nuit d’Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s’échappe de l’hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s’en prend alors aux adolescents de la ville.\r\n\r\n \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n\r\n \r\n\r\n \r\n\r\nHalloween est considéré comme un classique du cinéma d’horreur, et comme l’un des films les plus influents de son époque, ce qui, en 2006, lui a valu d’être retenu par le National Film Registrycomme un film « culturel, historique ou esthétiquement important ».\r\n\r\nHalloween est devenu l’un des films indépendants les plus rentables de l’histoire, avec un box-office de 47 000 000 $. Beaucoup de critiques ont rapproché le film de celui d’Alfred Hitchcock, Psychose (1960) car il ne contenait que peu d’images violentes ou gores. Certains d’entre eux, pourtant, ont suggéré que Halloween encourageait le sadisme et la misogynie. D’autres y ont vu une critique sociale de l’immoralité des jeunes dans l’Amérique des années 1970. Ces analyses ont toujours été rejetées par Carpenter.\r\n\r\nUn remake est sorti en 2007 à partir de l’original avec en supplément la jeunesse de Michael Myers.\r\n\r\n \r\n\r\n\r\n\r\nForce est de constater qu’il n’a pas pris une ride (ou presque!) La simple vision du générique rappelle avec mélancolie les « frissons de l’angoisse » procurés par le film, lorsqu’étant gosse, on visionnait l’oeuvre pour la première fois.\r\n\r\nLa première séquence du film est filmée en caméra subjective elle met en scène un inconnu (le spectateur) en train d’espionner une jeune adolescente et son copain. Le spectateur pénètre alors dans la maison, met un masque ramassé par terre, sort un couteau de boucher d’un tiroir de la cuisine, assassine la jeune femme nue dans sa chambre. Le cheminement à la première personne  se termine lorsque la caméra sort de la maison. La police arrive sur le lieu du crime, le masque est enlevé en même temps que l’image change de perspective, nous dévoilant du même coup l’identité du tueur: un petit garçon déguisé en clown, aux yeux noirs inexpressifs, hypnotisé.15 années après avoir assassiné sa soeur, Michael revient à Haddonfied le soir d’Halloween, pour répéter cette scène primitive, ce meurtre initial, sur les adolescents du coin, dont la jeune babysitter Laurie (Jamie Lee Curtis) qui lui donnera du fil à retordre.\r\n\r\nLe mystère règne autour de la psychologie du tueur. Une inaccessibilité qui se manifeste dans de nombreux plans larges où Michael apparaît comme un mirage confondu dans le décor, se révélant petit à petit au regard de Laurie (lors de plans subjectifs). Ces plans larges font le bonheur du spectateur qui n’arrive pas à appréhender l’objet de la menace. Myers est toujours à distance, et lorsqu’il fait irruption et frappe (la scène où Laurie découvre les nombreux cadavres de ses amis), il est toujours déjà trop tard. Carpenter choisit l’option du suspens plutôt que celle de la démonstration spectaculaire.\r\n\r\nSi Halloween est un film culte, c’est aussi parce qu’il est à l’origine d’un sous-genre du cinéma horrifique : le slasher. Il est à mettre au côté de Black Christmas (1974) et de Vendredi 13 (1980), des films mettant en scène un meurtier qui utilise un objet contendant pour « couper », « taillader » ses victimes. Genre rapprochable du giallo à l’italienne naissant dans les années 60 (Argento, Bava, Lenzy, Fulci, …), le slasher connaîtra un essor considérable dans les années 80 pour le meilleur et pour le pire. La plupart des productions opèrent dans la surrenchère d’effets gores et sensationnels, des purs produits du cinéma d’exploitation (un phénomène sans doute proche de celui auquel nous assistons aujourd’hui avec le torture porn).Une autre raison majeure du succès d’Halloween est sa musique. N’ayant pas une bande son symphonique, le film est composé au piano en signature rythmique par le réalisateur John Carpenter. Carpenter a déclaré dans une interview, « je peux jouer sur n’importe quel clavier, mais je ne peux pas lire ou écrire une seule note. ». Le réalisateur affirma qu’il avait composé lui-même la musique mais qu’il avait reçu l’aide du compositeur Dan Wyman, un professeur à l’Université d’État de San José.\r\n\r\n \r\n \r\n \r\n\r\nPourquoi s’encombrer d’un scénario lorsque la mise en scène se suffit à elle-même ? Un tour de force esthétique qui parvient à terrifier juste avec de la musique et des mouvements de caméra. Carpenter cristallise nos peurs les plus profondes par l’entremise d’une des figures les plus emblématiques du genre. Tout simplement mythique.\r\n\r\n \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n\r\nfilm halloween en entier

The Thing

\r\n PAYS :États-Unis \r\n ANNÉE DE PRODUCTION :1982 \r\n DATE DE SORTIE :03 novembre 1982 \r\n GENRE :Horreur, Épouvante, Science-fiction \r\n DURÉE :109 MIN \r\n REALISATEUR : John Carpenter \r\n ACTEURS :Kurt Russell, Wilford Brimley, T.K. Carter, David Clennon, Keith David \r\n BUDGET : 15 millions de dollars \r\n Format de tournage : 35 mm \r\n Ratio d’image : 2.20 \r\n Couleur \r\n Remake : Chose d’un autre monde (La) \r\n Adapté d’une histoire de John W. Campbell Jr. \r\n \r\n \r\n \r\nEn plein milieu de l’Antarctique, en 1982, une équipe de recherche composée de douze hommes dans une station scientifique isolée va être confrontée à une créature protéiforme sanguinaire.\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n\r\nThe Thing est un film de science-fiction et d’horreur, réalisé par John Carpenter, écrit par Bill Lancaster, et mettant en scène Kurt Russell. Le film de Carpenter est l’adaptation la plus fidèle de la nouvelle La Bête d’un autre monde (du même titre original Who goes there ? que son recueil Le ciel est mort) écrite par John W. Campbell, qui a inspiré le film La Chose d’un autre monde de Christian Nyby en 1951, ainsi que l’épisode n°75 du Voyage au fond des mers (The heat monster, ou Le monstre de chaleur) en 1967. En 2004, Alien vs. Predator reprendra la même thématique de départ.\r\n\r\nL’histoire s’articule autour d’une forme de vie extraterrestre métamorphe, qui infiltre une station de recherche scientifique norvégienne en Antarctique et tue l’équipe de recherche. Une équipe de chercheurs américains à proximité de l’incident mène l’enquête et est à son tour attaquée par la créature.\r\n\r\n\r\n\r\nLa paranoïa. C’est bien le cœur de The Thing. Entre la peur de l’inconnu, d’une chose qu’on ne peut identifier et les doutes que l’on a sur les autres et la confiance que l’on peut leur accorder, John Carpenter aborde ici le thème de manière efficace et quasi complète. Avec sa maitrise de la mise en scène, il nous entraine ici dans un huis clos haletant et sous tension qui fait autant sursauter que douter. Il faut dire que la menace de cette chose est bien présente. Chaque minute du métrage écoulée nous fait plonger un peu plus dans la noirceur et la folie que la découverte de cette créature entraine. Il règne pendant tout le film une atmosphère d’apocalypse, comme si la survie du groupe de scientifique était la condition pour que le monde tourne, avant que cette créature ne s’y attaque.\r\n\r\n\r\n\r\nBien sûr, on peut tout de suite établir un parallèle avec le Alien de Ridley Scott. Avec cette créature qui attaque un groupe dans un lieu clos où personne « ne peut les entendre crier» , le rapport est évident et le cheminement de l’histoire est assez identique (la découverte de la créature ramenée dans le lieu clos, son développement à l’insu de tous). Et pourtant Carpenter s’en différencie avec une tension qui lui est propre mais aussi parce que sa créature n’est pas complètement mauvaise, c’est une chose difficilement identifiable, perdue (et donc agressive mais pas comme l’alien) mais surtout qui peut prendre l’apparence des autres et ainsi faire monter la tension. On relèvera d’ailleurs la qualité des effets de Rob Bottin qui rend la chose totalement hideuse et inhumaine.\r\n \r\nSi Carpenter laisse ici pour une fois tomber son habitude de composer lui-même la musique du film, c’est pour la confier à un véritable maestro. C’est en effet Ennio Morricone qui se charge d’installer une tension musicale pendant tout le métrage, rendant sa musique aussi étrange que la chose. Du coup, l‘angoisse est présente à chaque instant et culmine lors de la scène devenue culte (et à laquelle Robert Rodriguez rend hommage dans the Faculty) des tests sanguins, révélateurs de la possession ou non des scientifique par la créature. Une scène de tension et de paranoïa marquante, à laquelle on pense immédiatement en évoquant The Thing.\r\n \r\nMalgré toutes ses qualité, The Thing est loin d’être un succès en salles, complètement boudé par le public comme par les critiques. Comme la plupart des films de Carpenter qui suivront, c’est de la vidéo que viendra son salut. Mais c’est aussi l’un des films majeurs de John Carpenter qui ouvre avec the Thing sa trilogie de l’Apocalypse qu’il poursuivra avec le Prince des Ténèbres et l’Antre de la Folie, d’autres œuvres traitant de la paranoïa et de la fin d’un monde. Aujourd’hui The Thing est devenu un véritable film culte mais surtout l’un des films incontournables du cinéma fantastique.\r\n\r\n\r\n\r\n \r\n\r\n \r\n\r\nCarpenter signe certainement là son film le plus effrayant et ambitieux intégrant parfaitement les élements du film original au sein de son univers composé de peurs indicibles. Un must !\r\n\r\n \r\n\r\n\r\n\r\n \r\n John Carpenter’s The Thing trailer (1982) HQ \r\n Ennio Morricone – The Thing (theme) \r\n \r\n\r\n